La Première Guerre mondiale

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Les causes de la guerre :

- Les Français, qui ont perdu les territoires d’Alsace et de Lorraine lors de la guerre de 1870 contre les Allemands, ont un désir de vengeance.

- De nombreux peuples européens cherchent à agrandir leurs territoires en Europe et dans les colonies pour accroître leur puissance.

- Les peuples européens ont conclu de nombreuses alliances pour se protéger les uns les autres en cas de conflit.

- L’héritier d’Autriche-Hongrie est assassiné à Sarajevo (Bosnie) en 1914.

[1] Cette gravure, tirée du Petit journal de 1914, montre l’assassinat de François Ferdinand, archiduc d’Autriche Hongrie et de son épouse par un Serbe, le 28 juin 1914 à Sarajevo, capitale de l’actuelle Bosnie Herzégovine (occupée par l’Autriche-Hongrie). L’Allemagne soutient l’Autriche, alors que la France, la Grande-Bretagne et la Russie sont amies des Serbes. C’est cela qui va « mettre le feu aux poudres » par le jeu des alliances (ceux qui sont ensemble contre les autres). Mais il y a d’autres raisons plus anciennes. La France veut prendre sa revanche car elle a perdu en 1871 l’Alsace et la Lorraine (sous Napoléon III). On entretient ainsi une haine de l’autre et, à l’école, on se prépare à « défendre la patrie ». Les élèves apprennent à jouer à la guerre dans les « bataillons scolaires ». Les grands empires (pays puissants) veulent aussi occuper des pays à l’étranger, qu’on appelle les colonies, pour s’enrichir. Ils pratiquent ainsi une course aux armements pour être les plus forts. Enfin, les journaux (la presse en général) présentent les pays étrangers comme de véritables ennemis qu’il faut combattre.

Lis le petit texte de la fiche documentaire, et observe bien les 7 mots en gras. Dans le tableau ci-dessous, range les 7 causes (raisons) de la Première Guerre mondiale dans la rubrique concernée.

Grâce à leurs colonies, les pays en guerre ont pu augmenter leur force. La France a fait appel à ses 8 colonies d’Afrique, la « Force noire » (Sénégal, Mauritanie, Guinée, Niger, Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso et Mali). Il y avait aussi d’autres soldats du Maghreb, d’Indochine (Asie), de Madagascar, du Pacifique… soit plus de 600000 coloniaux mobilisés pour sauver la « Mère patrie »

Affiche « Ordre de mobilisation générale » datée du 2 août 1914 [ 2 ]

Le 1er août 1914, le gouvernement français décrète la mobilisation générale des troupes de l’armée de terre et de l’armée de mer. Dans la soirée, des mesures sont prises pour informer la population et organiser le départ des troupes.

Les tocsins de toutes les églises du pays sonnent à partir de 16 heures. L’ordre de mobilisation générale commence à être affichée sur toutes les mairies des communes du pays. L’affiche est d’un modèle imprimé en 1904, complétée de la date effective, elle est diffusée sur tout le territoire par la Gendarmerie et elle est complétée localement par les autorités départementales.

Où et quand s’est déroulée la Grande Guerre ?

Vrai ou faux ? (Lis le texte et observe bien la carte).

a) Dès le début de la guerre, l’Italie est avec la France.  
V / F
b) En 1914, l’Autriche et la Hongrie ne forment qu’un seul pays.
V / F
c) La France appartient à la Triple-Alliance.
V / F
d) L’Empire ottoman s’appelle à présent la Turquie (vérifie sur une carte actuelle).
V / F
e) Ce sont le Nord et l’Est de la France qui ont le plus souffert des combats.
V / F

La Première Guerre mondiale a commencé le 3 août 1914 et s’est terminée le 11 novembre 1918, jour de l’armistice. Elle s’est déroulée sous la IIIe République, lors de la présidence de Raymond Poincaré (de 1913 à 1920). Il y avait d’un côté la Triple-Alliance (Allemagne, Autriche- Hongrie et Italie – au début) et de l’autre la Triple-Entente (France, Russie et Grande-Bretagne). La guerre a été mondiale mais les combats se sont surtout déroulés en France (Nord et Est).

Les souffrances des Poilus⃰ dans les tranchées : témoignages

Pendant la Première Guerre Mondiale, qui s’est déroulée de 1914 à 1918, de nombreuses familles ont été déchiré car beaucoup de personnes, surtout les hommes de tout âge, ont été appelé au front jusqu’à la fin de cette guerre. Les combattants vivent une vie de misère, dans des conditions déplorables, au fond des tranchées.

[ 3 ] a. Le cafard vient de deux façons, directement, si je puis dire, ou par contraste. Directement : – Influence de ce qui m’environne – Influence du milieu physique et perturbation de la vie de l’organisme : alimentation froide, insuffisance, absence de légumes, sucre, etc., boissons énervante (café) et très souvent insuffisance d’eau (on a la fièvre plus ou moins en sortant des tranchées). – courte absence de mouvement et sommeil sans règle (on dort le jour, on veille la nuit, on dort équipé, dans toutes les positions, sauf les bonnes). – Absence de feu.
Etienne Tanty, 2 décembre 1914, dans J.-P. Guéno, Y. Laplume : Paroles de poilus, Librio, 1998

b. Des morts plein les routes jusqu'à 7 kilomètres à l'arrière. Les convois passent dessus, les écrasent et les embourbent et les schnarpells gros comme des noix pleuvent sans arrêt. Notre tranchée n'est qu'un modeste fossé creusé à la hâte. Nous y restons tapis en attendant que les boches attaquent. Le 27 au soir nous contre-attaquons à la nuit tombante. Nous avançons sous un feu d'enfer, toutes les figures me semblent avoir des expressions extraordinaires. Personne ne semble avoir peur, car chacun sait ce qui l'attend. On n'entend que le crépitement de la fusillade, les éclatements des obus, et les cris étouffés de ceux qui sont frappés.

Armand Dupuis, 27 février 1916, Lettre extraite du cahier de M. Dupuis, instituteur à Cellefrouin (Archives départementales de la Charente)

c. Sans regarder, on y sauta (dans la tranchée). En touchant du pied ce fond mou, un dégoût surhumain me rejeta en arrière, épouvanté. C'était un entassement infâme, une exhumation monstrueuse de Bavarois cireux sur d'autres déjà noirs, dont les bouches tordues exhalaient une haleine pourrie, tout un amas de chairs déchiquetées, avec des cadavres qu'on eût dit dévissés, les pieds et les genoux complètement retournés, et, pour les veiller tous, un seul mort resté debout, adossé à la paroi, étayé par un monstre sans tête.

(...) On hésitait encore à fouler ce dallage qui s'enfonçait, puis, poussés par les autres, on avança sans regarder, pataugeant dans la Mort...

Roland Dorgelès, Les Croix de bois, Paris, Albin Michel, 1925.

⃰ Le poilu désigne le soldat français, ainsi nommé parce qu’il n’a pas trop le temps de se raser la barbe mais aussi parce que les poils évoquent la force et le courage.

Mettre en relation es documents

  • Quelles sont les principales souffrances subies par les soldats ? Pourquoi ?

Rédiger

  • Rédigez un paragraphe expliquant comment la guerre a profondément marqué l`esprit des combattants.

L’appel du président du Conseil des Ministre français René Viviani (14 août 1914)

[ 4 ] Сet appel du président du Conseil des Ministre français René Viviani, imprimé sur les placards placés dans la plupart d’endroits publics, affiché sur des lanternes, sur des façades des établissements, a reçu le nom « L`appel de Viviani ». Ce document est symbolique pour un nouveau type de guerre de 1914 : la guerre totale. Fait le 14 août 1914 comme appel à la mobilisation des femmes au début de la première guerre mondiale,  il constate que la Triple Entente (France, Russie, Royaume-Uni) n’a pas réussi à protéger l’Europe de la guerre et Viviani a le but  d’entrainer les femmes aux activités, destinées  aux hommes avant la guerre, c’est   à dire – changer de mode  de vie habituel des femmes en bouleversant  et transformant  la condition féminine , comme  au début du 20ème siècle la plupart de femmes mariées restent à la maison pour s’occuper de leurs enfants pendant que les époux travaillent.

Il est à noter que depuis la naissance de la société, la femme était soumise et exclue de la sphère professionnelle. A cause de l’écrasante majorité d’hommes à la tête du gouvernement, la femme n’avait pas sa place dans ce domaine. Ayant un rôle très stéréotype dans la société européenne beaucoup d’entre elles étaient peu instruites, les rares femmes se représentaient comme serveuses, enseignantes, et la majorité d’elles étaient toujours sous la tutelle de leur mari, ou de leur père, si elles étaient célibataires.

Malgré cela Viviani s’adresse aux femmes comme aux soldats au nom de la République, il leur ordonne de remplacer les hommes dans   les champs du travail et dans les vignes du pays tellement agricole, récolter et préparer les champs pour la prochaine récolte. Viviani accentue, que les batailles auront lieu sur deux fronts.  Il appelle les femmes et les enfants à travailler pour soutenir leur patrie, il les encourage à approvisionner les citoyens et l’armée et, bien sûr, survivre en travaillant durement aux champs, dans les usines pour accumuler les moyens de l'existence. Pour obtenir le soutien et la compréhension des femmes, Viviani fait appel à leur patriotisme. Il essaie de remonter le moral des citoyens, essaie de les convaincre qu'ils doivent travailler maintenant, non seulement pour survivre, mais pour vivre après la guerre, quand la Nation va apprécier leur contribution.

Les enfants de 1914 à 1918.

[ 5 ] Le quotidien des enfants est bouleversé par le départ puis l’absence du père : c’est le modèle familial qui est déséquilibré. Les adolescents remplacent le travail masculin dans les champs, et dans les usines pour obtenir un salaire et soulager un peu le travail maternel. Ils deviennent tourneurs d’obus, lamineurs, « poinçonniers de casques », vendeurs de journaux et livreurs. Le travail est mal payé (¼ du salaire d’un homme, ou la moitié de celui d’une femme) mais nécessaire. En ville, beaucoup d’enfants sont moins surveillés et trainent. Les bouleversements sont aussi à l’école : les instituteurs mobilisés et partis au front sont remplacés par des femmes. Le rytdme scolaire est perturbé par le travail que les enfants effectuent. Il y a un fort absentéisme scolaire. Pour les enfants c’est le mot absence qui est caractéristique de ce contexte : celle du père, celle de nouvelles et celle de nourriture.

Les pénuries et la mort.

Les pénuries alimentaires ou les insuffisances caloriques entrainent une détérioration sanitaire, notamment en ville : 50% des enfants sont sous-alimentés, maigres ou anémiques. En 1917, la taille moyenne est de 2 à 3 cm inférieure à celle de 1913. Les autorités les envoient à la campagne. Dès le début du conflit, les enfants sont confrontés au deuil d’un père, d’un frère ou de plusieurs membres masculins de la famille. Ils deviennent des orphelins pris en charge par des associations caritatives ou par les municipalités.
      
 Les événements :

- L’Allemagne déclare la guerre à la France le 3 août 1914.

- Par le jeu des alliances, il y a 35 pays en guerre dans le monde entier.

- Les batailles sont terribles, tant sur terre et sur mer que dans les airs.

- Pendant trois ans, une guerre de tranchées (fossés creusés pour se protéger des ennemis et maintenir ses positions) se déroule à la frontière franco-allemande.

- La bataille de Verdun (nord-est de la France) fait plus de 700 000 victimes. Elle témoigne du courage des soldats (surnommés « les poilus ») et symbolise l’horreur de cette guerre.
. - En 1917, les États-Unis entrent en guerre.

- L’armistice est proclamé le 11 novembre 1918 ; il marque la victoire de la France et de ses alliés.

- Georges Clemenceau, le chef du gouvernement français (surnommé « le Tigre » ou « le Père la Victoire »), et les principaux acteurs de la guerre signent le traité de Versailles le 28 juin 1919.

L’armistice du 11 novembre 1918

Un armistice met fin à la Grande Guerre. Lundi 11 novembre 1918, 11 heures : dans toute la France, les cloches sonnent à la volée. Au front, les clairons bondissent sur les parapets et sonnent le « Cessez-le-feu », « Levez-vous », « Au drapeau ». La Marseillaise jaillit à pleins poumons des tranchées. Même soulagement en face, dans le camp allemand. Pour la première fois depuis quatre ans, Français et Allemands peuvent se regarder sans s’entretuer. Un armistice (arrêt des combats) a été conclu le matin entre les Alliés et l’Allemagne, dernière des Puissances centrales à rendre les armes. Il laisse derrière lui huit millions de morts et six millions de mutilés. Les survivants ont perdu la foi dans les valeurs morales et spirituelles qui ont fait la grandeur et l’unité de l’Europe. Mais ils veulent croire que cette guerre qui s’achève restera la dernière de l’histoire, la « der des ders ». L’armistice est conclu pour 36 jours mais sera régulièrement renouvelé jusqu’au traité de Versailles du 28 juin 1919.

Extraits du traité de Versailles

[ 6 ] Art 119: L’Allemagne renonce en faveur des principales puissances alliés à ses droits sur ses colonies.

  1. Art 160 : l’armée allemande ne pourra dépasser 100 000 hommes.
  2. Art 171 et 198 : la fabrication de tanks lui est interdite et les forces militaires ne devront comprendre aucune aviation.
  3. Art 231 : l’Allemagne reconnaît qu’elle et ses alliés sont responsables de toutes les pertes et dommages.
  4. Art 232 : les gouvernements alliés exigent que soient réparés tous les dommages causés à la population.

1) Vrai ou faux ?

a) L’armistice a été conclu entre les Alliés et les Allemands.
V / F
b) Les survivants croient dans les valeurs morales et spirituelles de l’Europe.
V / F
c) La Grande Guerre a fait 14 millions de victimes et de blessés.
V / F
d) Les vainqueurs espèrent que ce sera la dernière guerre.
V / F
e) Le traité de Versailles date de l’été 1919.
V / F

Les conséquences de la guerre :

- On compte près de neuf millions de morts ; c’est la guerre la plus destructrice, d’où son surnom de « Grande Guerre ».

- La carte des pays de l’Europe est transformée, avec de nouvelles frontières.

- Les pays européens sont ruinés et affaiblis par la guerre, tandis que les États-Unis deviennent plus puissants.

- L’Allemagne a des dettes de guerre très importantes, qu’elle ne peut payer ; cela suscite chez elle une volonté de vengeance, qui sera à l’origine de la Deuxième Guerre mondiale.


Sitographie :

[ 1 ] http://www.supplement-illustre-du-petit-journal.com/index.php?chx=70&id_journal=965

[ 2 ] https://archives.yonne.fr/Decouvrir/Galerie-de-documents/1er-aout-1914-mobilisation-generale-la-fin-d-une-epoque

[ 3 ] http://www.cndp.fr/entrepot/index.php?id=36

[ 4 ] La mobilisation des femmes de Georges Emile Capon – 1918. – [en ligne]. Disponible sur http://masculin-feminin.over-blog.fr/article-26702537.html

[ 5 ] Les femmes et les enfants de 1914 à 1918. http://www.pennautier.fr/sites/pennautier/fichiers/mesfichiers/Les_femmes_et_les_enfants_de_1914_a_1918.pdf

[ 6 ] http://www.cndp.fr/entrepot/index.php?id=56