Тестовые задания при проверке умений чтения на уроках французского языка

Разделы: Иностранные языки


В настоящее время ЕГЭ вводится во многих регионах страны. Подобная экзаменационная структура по иностранному языку позволяет проверить все коммуникативные умения учащихся. В контрольно-измерительных материалах ЕГЭ раздел “Чтение” содержит 3 составных заданий, в которые вошли тестовые задания трёх уровней сложности (базовый, повышенный, высокий). Известно, что для проверки умений чтения в экзаменационную работу включены аутентичные тексты, различные по объёму, содержанию и стилю. Проверка знания содержания текста осуществляется при помощи тестовых заданий.

С целью лучшей подготовки учащихся к экзаменационным испытаниям, в своей работе я широко использую аутентичные тексты. Тестовые задания позволяют определить учителю, как ученики поняли содержание текста, а учащимся проверить свои умения понимать связной текст.

В данной работе предлагаю некоторые тексты, используемые мною на уроках, при подготовке учащихся к ЕГЭ. К тестовым заданиям приведены ключи, позволяющие учащемуся самостоятельно проконтролировать правильность выполнения заданий.

 

Lisez les textes et faites les tests suivants:

Texte № 1

Debattez!

par Alain Lompech

Tous les enfants ont joué un jour ou l’autre à la guerre. Hier, à celles qui opposèrent les cow-boys aux Indiens, les mousquetaires au cardinal, Thierry la Fronde aux Anglais. Avec des pistolets en carton, des épées en bois et des lance-pierres taillés dans un noisetiers.

Il arrivait meme qu’ils se fassent mal, vraiment mal. Certains enfants étaient des teignes - méchants, cruels.

La crainte de la dégelée parentale, de l’instituteur, du professeur, du surveillant général, la menace sans cesse réitérée, “Tu vas finir en pension ou en maison de correction”, retenaient les ados les plus enclins à glisser sur la mauvaise pente de commettre l’irréparable. Certains le faisaient qunad même, malgré un arsenal répressif prégnant.

La délinquance, que l’on appelait pas encore l’insécurité, était déjà une réalité. Au début des années 1960, le facteur avait quand même sa grande sacoche de cuir pleine de billets de banque et il distribuait les allocations familiales à domicile. Il ne laisse même plus les paquets dans la boîte commune des immeubles. On attaquait déjà des banques, mais les convoyeurs de fonds ne vivaient pas la peur au centre, chaque matin, en montrant dans leur camion. Il n’y a rien de scientifique dans ces souvenirs.

Depuis, on a vu des enfants armés, mitraillettes en bandoulière, par des pays en guerre, des films banalisant le crime. On a entendu les politiques se défausser sur la télévision, sur le cinéma, pour expliquer la montée de la violence partout dans le monde, car il semble bien - les experts le disent, les études, les statistiques le prouvent – que l’insécurité est planétaire.

Et l’on pense à ces élèves d’un collège qui viennent de se révolter contre le racket et les acte de violence qu’ils subissent chaque jour sur le chemin de l’école. Dans la cour, réunis en AG, porte-voix en bouche pour se faire entendre, des adultes impuissants face à l’omerta que font régner les racketteurs.

Pas de collège d’une grande ville, non : l’une de ces écoles d’une ville installée aux champs, comme le préconisait Alphonse Allais. La rue pousse les politiques dans une campagne désespérante par sa complaisance à user des petites phrases insignifiantes.

François Bayrou souhaitait un grand débat télévisé, sur ce sujet et sur bien d’autres, au coeur de la présidentielle. Tous les candidats y auraient participé en direct. Jacques Chirac le refuse. Cela ajouterait à la confusion, dit-il. Du direct, de la confusion, de l’empoignade pourtant une lumière, même faible, peut surgir.

1. Quelle fonction est propre au titre de cet éditorial?

a) incitative

b) informative

c) expressive

d) énonciative

2. Quel mot souffle-t-il le thème du texte?

a) crime

b) délinquance

c) rue

d) arme

3. La tonalité émotionnelle, où trouve-t-elle son point culminant?

a) 2-ème alinéa

b) 3-ème alinéa

c) 4-ème alinéa

d) 5-ème alinéa

4. A quelle conclusion vient l’éditorialiste?

a) le niveau de criminalité augmente

b) l’insécurité est planétaire

c) les politiques ne débattent pas cette question

d) les principes d’éducation des enfants nécessitent des changement

5. Comment comprendre “on a entendu les politiques se défausser... ”?

a) entrer en débats

b) aborder ce problème

c) incomber la responsabilité à...

d) cacher leurs opinions

Texte № 2

Une France pour tous

parAlain Badiou, Sylvain Lazarus, Natacha Michel

Un gouvernement appelle des gens à se signaler en masse dans des bureaux, avec tous les doucements qui les concernent : résidence, travail, visas d’entrée, etc. Il s’agit de régulariser la situation de ces ouvriers de provenance étrangère. Les gens ont des raisons de croire ce que dit ce gouvernement : il y a eu, avec Saint-Bernard, où les irréguliers ont affiché leur existence personnelle et familiale, un grand mouvement. Il y a eu de vastes pétitions et démonstrations contre les lois répressives et policières, centrées sur l’expulsion. Tout cela a largement favorisé l’élection du nouveau gouvernement qui a déclaré qu’il abrogerait les lois répressives et régulariserait les irréguliers.

Les gens vont donc dans les bureau, en masse. Quelques mois plus tard, la situation est la suivante : les lois précédentes n’ont pas été abrogées ; une nouvelle loi continue à tout centrer sur l’expulsion, à définir des gens qui vivent ici par leur caractère d’expulsable ; une très faible partie de ceux qui se sont signalés dans les bureaux ont été régularisés.

Comment nommer cette pratique gouvernementale? Une pratique de mensonge et de fichier. Et quelles que soient les différences, il faut admettre qu’elle est dans la tradition fixée par le gouvernement de Vichy, quand il a appelé les juifs à se faire enregistrer comme tels dans les préfectures.

Une fois constitué le fichier, que va-t-il se passer? On pourra aisément interdire le travail aux gens fichés. On pourra les arrêter. On pourra, dans de grandes descentes policières, trier ceux qui sont fichés, et les emmener dans les centres de rétention. Comment appeler ces pratiques? Des pratiques de rafle.

Au demeurant, la rafle est la conséquence inéluctable du fichier. C’est ce qu’après Vichy on a vu dans les terribles années de la guerre d’Algérie.

Mais rien ne dit que tout va se passer si aisément. Lionel Jospin devrait se sovenir qu’Alain Juppé est tombé à cause des grèves de décembre 1995, à cause du mouvement des sans-papiers . Aujourd’hui se lèvent les ouvriers des foyers, qui disent : “Les papiers pour tous, la France pour tous”. Et les amis des sans-papiers disent que l’Etat est démocratique si, et seulement si, il est l’Etat pour tous, s’il compte chacun pour un, et non pas certains pour beaucoup et d’autres pour rien.

Il ne s’agit ici ni de la mythique “ouverture des frontières” ni des bavardages sur le Nord et le Sud ou le “nouvel ordre économique”. Il s’agit de savoir comment l’Etat traite des gens qui travaillent et vivent ici, souvent. Il s’agit de la politique intérieure, du rapport de l’Etat aux gens et des principes qui organisent ce rapport. Il s’agit du contenu réel de la démocratie.

1. Quel est l’effet évocatif des groupes de mots tels que : camp de transit, tradition de rafle juif?

a) guerre

b) génocide

c) discrimonation

d) politique intérieure

2. En quoi consiste la pratique de rafle?

a) arrestation massive

b) massacre

c) expatriation

d) recensement des étrangers

3. A quell domaine se rapporte le sujet de l’article?

a) scientifique

b) sociale

c) politique

d) technique

4. Quelle est l’idée principale du texte?

a) l’ouverture des frontières

b) une pratique de rafle

c) la régularisation des étrangers

d) le processus du fichage

5. Dans quelle partie du texte le point de vue des auteurs est le plus visible?

a) 5-ème alinéa

b) dernier alinéa

c) 3-ème alinéa

d) 2-ème alinéa

Texte № 3

Le tragique épilouqe du Cessna

Nice, le 13 mai. Le mystère entourant la disparition, depuis ciquante-sept jours, du Cessna 210 parti le 17 mars en début d’après-midi de l’aéroport de Fréjus avec cinq personnes à son bord, s’est dissipé hier matin avec la découverte sur la face nord de la montagne de Lure (Alpes-de-Haute-Provence), à 1500 d’altitude, de l’épave de l’appareil et des corps de ses occupants.

Au moment du dernier contact radio, une demi-heure après son décolage, le monomoteur survolait la Haute Provence dans des conditions météorologiques très défavorables. Pendant une semaine les recherches mobilisèrent quatre hélicoptères et plus d’une centaine de gendarmes qui fouillèrent le terrain. Mais, le 24 mars, restées sans résultat, elles durent être abadonnées. Par la suite, les enquêteurs menèrent leurs investigations de façon sporadique en fonction des renseignements qui leur étaient communiqués.

Mais, jeudi, en début de soirée, un promeneur découvrit, dans une forêt de pins près du col de la Graille, un débris de fuselage. Il en informa les gendarmes qui envoyèrent aussitôt une patrouille sur place. A 21 h 15, l’information fut confirmée et les autorités aussitôt alertées.

A Digne toutes les dispositions furent prises pour mettre en place, dès le lendemain, un plan opérationnel de recherches. A 7 h 30, l’hélicoptère de la gendarmerie de Briançon décolla et, trois quarts d’heure plus tard, l’épave du Cessna fut repérée.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le pilote de l’avion qui, apparemment, se trouvait en perdition dans le brouillard et la neige, voulut entreprendre un virage afin de rallier l’aérodrome de Saint-Auban à moins de 15 kilomètres à vol d’oiseau. Hélas ! et sans qu’il soit possible d’en déterminer les causes-erreur de pilotage, instruments de navigation défaillants ou perte brutal d’altitude – l’appareil heurta de l’aile le sommet d’un arbre avant de s’écraser au sol. Trois des occupants furent éjectés et sans doute tués sur le coup, alors que les deux autres passagers trouvèrent la mort dans le cockpit en flammes.

Hier, en milieu d’après-midi, cinq ambulances réquisitionnées par les gendarmes ont pris en charge les corps des victimes, qui ont été transportés à Marseille.

D’après “Nice-Matin”.

1. A quel genre se rapporte cette publication?

a) brève

c) reportage

b) mouture

d) faits divers

2. Pourquoi l’avion s’est-il écrasé?

a) erreur de pilotage c) perte brutale d’altitude

b) instrument de navigation défaillants d) la cause n’est pas mentionnée dans le texte

3. Comment l’épave de l’appareil était-elle découverte?

a) par un promeneur c) par l’hélicoptère de la gendarmerie

b) par une patrouille d) par la police

4. Y a-t-il des survivants?

a) cinq personnes c) trois occupants

b) deux passagers d) il n’y en a pas

5. De quelle manière déroulirent les investigations au mois de mai?

a) par le sondage intasif du terrain c) les investigations ont été abandonnées

b) d’une manière irrégulière d) constamment

Texte № 4

La télévision partenaire

De tous les médias, la télévision est celui qui touche le plus de monde, le plus longtemps. En 1986 94î des foyers sont équipés d’un moins un poste de télé. 84,5î des possesseurs de téléviseurs déclarent regarder la télévision tous les jours ou presque. Cependant le nombre croissant des Françias considèrent les programmes même répartis sur sept chaînes parfois notoirement insuffisants. Plusieurs leur reprochent le caractère commercial et les publicités trop nombreuses.

La télévision reste faite principalement pour un hypothétique groupe moyen. Ce groupe est supposé homogène et sensible au style et au language traditionnel de la plupart des émissions. Pourtant il reste une tranche d’environ 30 à 35î de la population qui ne se sent pas concernée par la télévision d’aujourd’hui. Ces “marginaux” de la télé lui reprochent son côté B.C. - B.G. ou de viser un peu trop bas.

Les Françias se félicitent de plus grand nombre de chaînes et d’une plus grande indépendance de chacune d’elles. Mais leurs souhaits restent assez traditionnels en matière de programmes. C’est plutôt du côté des “marginaux” de la télé décrits précédemment qu’il faut chercher les idées qui feront la télévision de demain. Ils sont les premiers à se tourner vers les nouvaux modes d’utiisation de la télévision offerts par le magnétoscope, les jeux vidéo ou la quatrième chaîne payante (Canal Plus).

L’arrivée de Canal Plus, puis de la cinquième et de la sixième chaîne, a élargi le choix, en particulier dans le domaine apprécié des films. La télévision par cable apportera la régionalisation et l’“interactivité” (possibilité pour le téléspectateur d’envoyer des informations simples à l’émetteur, pour lui faire connaître, par exemple, son opinion sur le programme qu’il regarde...). Enfin, l’internationalisation de TV 5 qui diffuse ses programmes sur tous les continents permet d’avoir dnas le monde un large réseau de correspondants.

Les Françias se trouveront donc demain face à des possibilités extrêmement variées. La télévision, de son côté, devra aussi s’adapter à ces nouvelles réalités et rayer de son vocabulaire le mot “grand public”, qui ne voudra plus rien dire.

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B.C. - B.G. : bon chic-bon genre – expression utilisée pour désigner l’élégance et les bonnes manières

1. Qu’est-ce qui fait dire que la télévision est celui des médias qui touche le plus de monde?

a) on vend beaucoup de postes de télé

b) presque chaque foyer a un téléviseur

c) leur nombre augmente de jour en jour

d) il y a un grand choix de programmes

2. Qu’est-ce qu’un reproche à la télé?

a) la qualité médiocre des programmes

b) un choix abondant d’émissions

c) l’abondance de publicité

d) il n’y a pas de reproches

3. Que dit le texte à propos de nouvelles possibilités dans le domaine de la télé?

a) les innovations permettront de supprimer la pub

b) la qualité des émissions va améliorer

c) la télévision doit s’adapter aux phénomènes nouveaux

d) les films deviendront plus nombreux

4. Qui propose d’introduire de nouveaux changement dans la télévision?

a) le grand public c) un certain groupe de population

b) la direction des chaînes publiques d) un groupe de scientifique

5. Comment comprenez-vous “la régionalisation de la télé”?

a) une multiplication des chaînes de télévision

b) le developpement des réseaux cables locaux

c) la croissance du nombre des programmes

d) la plupart des émissions seront consacrées à la vie dans les régions

Texte № 5

Un monde sans travail

Une conséquence du développement rapide des technologies de l’information apparaît dés maintenant certaine. Les nouvelles technologies, systèmes informatisés et robotique,vont peu à peu, remplacer l’homme, si bien que nous nous dirigeons vers une forme de société où le travail humain aura de moins en moins de place. Il faut nous y préparer car cet horizon n’est pas aussi calme qu’on pourrait le supposer. Pour stimuler la réflexion sur les innombrables problèmes qui vont se poser, voici trois scénarios imaginés par le professeur David Macarov pour la période de transition.

1. Reconnaître le caractère inévitabe de la disparition progressive du travail humain n’ira pas sans peine car il faudra changer bien des attitudes. En particulier, la valeur morale du travail, qui est actuellement un des fondements de nos sociétés, devra être remise en question. Cependant, des politiques sociales pourront être mise en oeuvre pour y faire face :

  • porter les allocations de chômage à un niveau tel que ceux qui aiment véritablement le travail seraient les seuls à travailler ;
  • prêter de l’argent aux travailleurs pour qu’ils achètent les machines qui les remplaceraient ;
  • former des groupements communautaires où les resources seraient également partagées entre tous les membres...

 

2. A l’autre extrême, il est possible qu’au lieu de changer, les attitudes des gens se durcissent et qu’ils résistent de toutes leurs forces à l’évolution nécessaire.

  • Les emplois devenant de plus en plus rares, les gens lutteront de plus en plus durement pour en obtenir, si bien qu’ils seraient capables d’aller jusqu’à la révolte.
  • Les emplois se diviseront en deux catégories très différentes. D’un côté les emplois de haut niveau, de grande responsabilité, très bien payés, et de l’autre les emplois non qualifiés, sans intérêt et très peu payés, de telle sorte que les oppositions et les antagonismes entre chômeurs, ouvriers non qualifiés et personnel de haut niveau deviendront inévitables.

3. C’est la variante romantique : on essaierait de réaliser harmonieuseument le passage à la société sans travail. On pourrait encourager, par exemple, chaque travailleur à mettre au point la machine qui pourrait le remplacer.

Les valeurs morales attachées au travail ne seraient plus valorisées. Par contre, on encouragerait les gens à être de bons citoyens, à se consacrer à des oeuvres humanitaires et à des activités culturelles désintéressées, à mieux connaitre la nature... Pourquoi pas?

Dans tous les cas il y a matière à réflexion !

D’après David Macarov, Revue internationale du travail, № 6, vol. 124.

1. A quel genre journalistique se rapporte ce texte?

a) reportage

b) enquête

c) article analytique

d) commentaire

2. Quel type de texte représente cette publication?

a) d’information objective

b) d’information officielle

c) d’information analytique et scientifique

d) d’information expressive et déclarative

3. A quel scénario correspond le mieux l’adjectif suivant : pessimiste

a) 1

b) 2

c) 3

d) aucun scénario

4. A quels lecteurs est adressé ce texte?

a) étudiants

b) intellectuels

c) gouvernement

d) fonctionnaires, cadres

5. Quelle phrase formule le miuex l’hyperthème de ce texte?

a) ... le travail humain aura de moins en moins de place

b) ... la valeur morale du travail devra être remise en question

c) les emplois devenant de plus en plus rares, les gens lutteront de plus en plus durement pour en obtenir...

d) ... ceux qui aiment véritablement le travail seraient les seuls à travailler

Texte № 6

Le carnet vert

Lorsque Marcel Lobligeois revint à Paris, il lui restait quatre jours de congé à prendre. Il les employa à courir la ville et à compulser des livres. Mais, chaque fois qu’il perçait la signification d’un chiffre ou d’un nom propre, il devait convenir qu’il n’était pas plus avancé qu’auparavant. La date de la bataille de Trafalgar, ajoutée au nom d’un restaurant fameux et coiffée d’une marque de lotion capillaire, ne conduisait à rien de précis. Comment croire que la fortune fut au bout de l’énumération des rois capétiens? Et cette recette de bliny à la russe, était-il possible qu’elle valut à elle seule près d’un million d’anciens francs? Du reste, on était déjà loin de ce chiffre. Le prix du carnet oscillait à présent aux environs des cinq milles. Mais la cote allait peut-être remonter. Par moments, Marcel Lobligeois avait l’impression d’être un poisson qu’un pêcheur habile fatigue après l’avoir ferré, laissant se dévider le fil du moulinet, l’enroulant un peu, le relachant, le reprenant, le tirant par secousses calculées pour amener l’animal, à bout de forces, jusque dans l’épuisette. Ah ! s’il avait pu seulement se dégager de l’hameçon ! Mais le crochet était planté profondément dans sa chair.

A plusieurs reprises, il alla rôder autour du 50, avenue Foch où habitait son tortionnaire. Un immeuble tout blanc, tout neuf, avec de hautes fenêtres limpides, des portes en glace qui s’ouvraient d’elles-mêmes devant les visiteurs, un vestibule de marbre, un concierge galonné !... Et, malgré cette richese, Jean de Bize tenait tant à son carnet, qu’il en demandait des nouvelles, tout les deux jours, dans les gazettes ! Il y avait là de quoi tourner la tête au plus équilibre des comptables !

Quand Marcel Lobligeois reprit son travail aux Etablissements Ploch et Ducloarec, ses collègues lui trouvèrent mauvaise mine. Il arrivait en retard au bureau, se trompait dans ses additions et ne riait plus aux plaisanteries de ses chefs. Les dactylos prétendirent qu’il avait une liaison, les expéditionnaires qu’il jouait aux courses. Lui, cependant, ne pensait qu’à l’abominable Jean de Bize. Sa fille lui écrivit qu’elle ne rentrerait pas à Paris parce qu’elle partait pour le Chili, avec “ ce monsieur ”, rencontré à Cannes, qui allait “ lui monter une affaire là-bas ”. Comme Simone se désolait et partait d’intervenir “ avec la dernière énergie ”, il lui répliqua que leur fille avait toutes les chances d’être heureuse auprès d’un homme plus agé qu’elle et que, si elle revenait déçue, dans quelques années, elle aurait, du moins, fait un beau voyage.

D’après Henri Troyat

1. Comment Marcel Lobligeois employa les jours de congé qui lui restaient?

a) il les employa à se balader

b) il les employa à faire du bateau

c) il les employa à prendre des renseignements

d) il les employa à faire ses courses

2. Qu’est-ce qui oscillait à présent aux environs des cinq mille?

a) un calepin

b) une toile

c) un cahier

d) un journal

3. Où était domicilié son bourreau?

a) à la prison

b) à la cabane

c) au palais

d) dans un immeuble d’habitation

4. Comment il considéra Jean de Bize?

a) turpide

b) honnête

c) vantard

d) indigent

5. Pourquoi sa fille partait-elle pour le Chili?

a) gérer une affaire

b) lancer une affaire

c) examiner une affaire

d) conclure une affaire

Les clés

Texte № 1

1 – a ; 2 – b ; 3 – a ; 4 – b ; 5 – c

Texte № 2

1 – b ; 2 – a ; 3 – c ; 4 – c ; 5 – b

Texte № 3

1 – d ; 2 – d ; 3 – a ; 4 – d ; 5 – b

Texte № 4

1 – b ; 2 – c ; 3 – c ; 4 – c ; 5 – b

Texte № 5

1 – d ; 2 – c ; 3 – b ; 4 – d ; 5 – a

Texte № 6

1 – c ; 2 – a ; 3 – d ; 4 – a ; 5 – b